Enseignement supérieur/introduction des devoirs et interrogations: comme le système LMD, la pilule passe difficilement

Après l'annonce faite par le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, relative à l'introduction des interrogations et devoirs au campus, plusieurs réactions ont été enregistrées.  Voici ce qu'en pensent les populations.
Le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Adama Diawara, a annoncé plusieurs réformes pour la rentrée universitaire 2021-2022 placée sous le thème " un enseignement supérieur apaisé et de qualité".

Parmi les réformes en cours, l'introduction des interrogations et devoirs à l'université comme cela se fait dans les lycées et collèges.

<< L'évaluation des étudiants des universités publiques se fera désormais de façon continue à travers des interrogations écrites, des devoirs et des examens de fin de semestre >>  a annoncé le patron de l'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire le 19 octobre 2021 lors de la cérémonie officielle marquant la rentrée universitaire unique qui s'est tenue à l'université de San-Pedro.

Cette innovation, selon le ministère de l'enseignement supérieur, vise entre autres à réduire le taux d'absentéisme, permettre un suivi rigoureux des étudiants pour améliorer leur niveau de connaissance et partant, améliorer leur employabilité.

Mais dans quelles conditions ?

Pour l'heure, les conditions ne sont pas entièrement réunies: éffectifs pléthoriques, insuffisance d'amphis, de professeurs et d'équipements, problème de logement et de transport des étudiants etc.

Comme en 2012, lors de l'introduction du système Licence Master Doctorat ( LMD) au campus, cette mesure suscite une grosse vague de réaction.

Pour certains, l'introduction des interrogations et devoirs dans l'enseignement supérieur est une innovation.

Félicien Brou, parent d'élèves, applaudit cette mesure: << Je suis entièrement d'accord avec cette nouvelle mesure. Difficile pour moi d'accepter toutes ces lacunes provenant de nos enfants >> a-t-il soutenu.  Pour Roméo Yao, étudiant, c'est un exercice auquel il est déjà habitué car pratiqué dans la faculté des sciences et technologies où il évolue. Selon lui, un seul professeur du secondaire encadre environ 1000 élèves quand on totalise les différentes classes qu'il enseigne. Cette expérience n'est pas différente de celle qu'auront les professeurs d'universités qui pourront, souhaite-t-il, se faire aider par les doctorants ou étudiants en Master 2.

Pour d'autres, cette mesure n'est qu'un rêve.

<< J'espère que vous allez créer des centres de santé antidépresseurs au sein des universités.  Vu le nombre pléthorique des étudiants dans les amphis, je pense que cette mesure est impraticable, soyons réaliste >> soutien Jack Ouattara, étudiant.

Pour la Coordination Nationale des Enseignants-chercheurs de Côte d'Ivoire ( CNEC), l'enseignement supérieur a suffisamment de problèmes qu'il ne faut pas en rajouter.
<< Nous n'avons pas été associés à cette mesure. Ça va mener à quoi? L'enseignant n'est pas dans les conditions optimales.  L'université a ses fondements et principes qui n'ont rien à voir avec les interrogations et devoirs.  Il ne faut pas calquer les modèles Européens ou Américains avec maximum 45 étudiants en salle pour le copier ici. Ça ne peut pas marcher >> a martelé Johnson Kouassi, Sécretaire Général du CNEC.

Le gouvernement a entrepris plusieurs  chantiers au niveau de l'enseignement supérieur. Il faut noter entre autres la construction de nouvelles universités passées de deux ( 2) en 2011 à huit (8) en 2021 et passera à neuf (9) en 2022 avec la livraison de l'université de Bondoukou avec une perspective de 14 universités d'ici 2025, selon le ministère, le système LMD qui fait son bonhomme de chemin.

Comment va évoluer cette mesure relative aux interrogations et devoirs au campus? Wait and See.

 

 

 

 

 

 

 

 

source: linfodrome.com

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