La grève déclenchée par les syndicats de la Fonction publique a été durement ressentie dans le secteur Education-formation. Madame Kandia CAMARA, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle a déploré cette situation d’autant plus qu’elle a eu de graves conséquences sur les enseignements, sur les enfants…En somme sur le système éducatif. Trois semaines sans cours, c’est inacceptable ! Selon elle, en effet, cette grève mettra définitivement des élèves hors du système, elle entraînera des redoublements…Ainsi donc, elle a annoncé d’importantes mesures lors de la rencontre qu’elle a eue avec les Directeurs régionaux, les Directeurs départementaux et les Inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire ce 26 janvier au centre national de matériel scientifique (CNMS), à Cocody Saint-Jean, « Notre calendrier scolaire va connaitre des modifications. Oui, le calendrier scolaire sera réaménagé, pour que nous puissions achever les programmes. Depuis que je suis ministre, je tiens à cela », a-t-elle arrêté pour commencer. Cette décision fait suite à la durée de la grève,trois semaines, qui a fortement impacté le temps d’apprentissage, et qui risque d’avoir des répercussions sur les dates des examens. La Ministre ne voulant pas léser les élèves aux examens. En outre, la mère des élèves de Côte d’Ivoire à envisagé la recherche de solutions pour que l’école puisse fonctionner en dépit des appels aux arrêts de travail. « Nous devons mettre en place une stratégie pour contrecarrer cela, a-t-elle insisté tout en regrettant que « quand bien même les syndicats ont levé le mot d’ordre, les écoles sont restées bloquées ». À cet effet, elle a invité les gestionnaires de notre école à être des managers, qui savent faire preuve de leadership. A l’instar de « certains chefs d’établissement (qui) ont continué à faire fonctionner leurs écoles, malgré la grève grâce aux relations particulières qu’ils ont avec les enseignants ». Pour elle donc, l’antidote aux grèves pourrait résider dans le style de management du chef d’établissement. « Chacun doit y mettre du sien pour que sa famille marche bien. Il faut par exemple créer un environnement agréable pour rendre l’école attrayante, pourvoir la salle des profs en chaises s’il n’y en n’a pas. Etre attentif aux préoccupations des enseignants ; aller jusqu’à occuper une place importante dans leur vie privée à travers des visites, notamment aux malades. En somme, être proche des enseignants, créer un environnement familial, qui les rendent imperméables au chant du cygne ».
Cela dit, elle a dénoncé la duplicité de certains Inspecteurs de l’enseignement préscolaire et primaire (IEPP). « Une chose est d’être IEPP, une autre est de remplir sa mission. Certains ont encouragé la grève. Or, vous avez un rôle d’encadrement », a-t-elle décrié. « Vous êtes sur le terrain. Cela fait trois semaines que les enfants ne vont pas à l’école. Or, vous savez bien que le calendrier scolaire ne donne aucune chance à ce type de temps mort. C’est très grave… Cela fait trois semaines, que l’école est bloquée. On agresse les collègues, on manipule les élèves pour aller déloger les autres élèves, pour aller agresser d’autres enfants. Je condamne cela avec véhémence. L’époque où l’élève était le maitre est révolue », a-t-elle martelé.
Pour Madame Kandia CAMARA, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, cette grève est illégale. Car les syndicats n’ont pas respecté les procédures en la matière. Les syndicats ne doivent pas arrêter de travailler simplement parce qu’ils ont des préoccupations. « Si on a des préoccupations, on saisit son employeur, on lui pose sa préoccupation et on discute. La grève doit être le dernier recours des moyens d’exigence de revendication. Dès que les négociations commencent, vous suspendez la grève. Même avec un acquis vous suspendez la grève », a-t-elle observé. Ce qui n’a pas été le cas pour les grévistes, qui ont poursuivi le bras de fer en dépit de la satisfaction de quatre points sur les six points de revendications.
Pour terminer, elle a mis un point d’honneur à rappeler que les syndicats n’ont pas que des droits. Ils ont aussi des devoirs. Au nombre de ceux-ci figurent le respect du droit de ceux qui veulent travailler.
Lassina KEITA
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